En 2022, les français ont mis les bouchées doubles en matière d’épargne : 16% de leurs revenus ont ainsi été soigneusement placés, contre 11% en 2021.
En ce qui concerne les retraites, les versements sur PER ont quant à eux connu un boost non négligeable de 30% sur l’année, faisant du Plan Épargne Retraite un acteur majeur des produits d’épargne sollicités par les français en 2022.
Seulement, cet entrain soudain n’est pas vraiment imputable à une sérénité absolue en ce qui concerne l’avenir…
…En fait, c’est même l’inverse.
Au cœur de ces augmentations, on retrouve chez les actifs une forte volonté de garantir une retraite vivable, en réponse à une réforme qui génère toujours autant d'inquiétude. Ainsi, pour les français, épargner est surtout un moyen de “sécuriser” le futur dans un contexte assez angoissant, dominé par une inflation record, des conflits géopolitiques prolongés, et des marchés financiers en berne.
Seulement, si investir dans sa propre retraite semble être devenu une obligation, il est nécessaire de savoir comment (bien) s’y prendre, pour faire fructifier son capital de façon parfaitement adaptée à ses besoins, en évitant les pièges.
Un sentiment globalisé d’incertitude, boosté par la réforme des retraites
Actuellement débattue au sein de l’Assemblée Nationale, la future réforme des retraite reste un sujet assez anxiogène pour la majorité des français : selon un sondage Ifop publié par le JDD, 69% des interrogés se disent aujourd’hui opposés à la proposition du Gouvernement. Un pourcentage en augmentation depuis le mois dernier.
Cette opposition crée un sentiment de crainte un peu généralisé qui vient fragiliser la certitude d’obtenir une retraite décente : selon la BPCE cette fois, 65% des actifs affirment être “préoccupés” par le futur niveau de leur pension, tandis que 70% d’entre eux pensent que la constitution d’une épargne en vue de leur retraite est désormais une priorité absolue.
Il existe donc une vraie volonté des français de reprendre le contrôle de leur retraite, sans forcément attendre l’issue de l'examen de la réforme actuelle. Un empressement qui peut aussi s’expliquer par le contexte global actuel, qui, pour le coup, n’est pas vraiment très très rassurant à court terme, ce qui pousse davantage à la précaution.
Car le sujet de la sécurisation d’un “bien-être financier” a explosé ces derniers temps, face aux diverses agitations ayant secoué l’univers de la finance.
Ainsi, les principales craintes des français sur le sujet se manifestent sous 4 points :
- L’inflation : elle est aujourd’hui la préoccupation principale des Français, et impacte directement la propension des ménages à mettre de côté, placer ou investir de plus en plus .
- L’épargne : de nombreux actifs considèrent qu’ils ne disposent pas actuellement d’une épargne de précaution suffisante pour leur permettre d’anticiper sereinement leur avenir.
- Le décrochage des indice boursiers : ainsi que la remontée des taux d’intérêt, qui rendent l’investissement sur les marchés particulièrement stressants.
- La crainte environnementale : l’éco-anxiété touché désormais plus de 67% de la population, et l’aveu d’incertitude qu’elle génère incite à la plus grande prudence.
Mais ce que toutes ces inquiétudes révèlent vraiment, c’est l’appréhension qui existe sur la dégradation de la qualité de vie, causée à la fois par une perte en indépendance financière, mais aussi par un rapport au travail qui devient de plus en plus conflictuel.
L’épargne n’est plus perçue comme un luxe, mais comme une nécessité, absolument indispensable pour s’assurer une retraite décente et épanouissante - celle qui a plus ou moins toujours été promise à la population.
Seulement, cette responsabilité nouvelle a de lourdes conséquences : car si les français épargnent plus (par obligation, donc), il existe énormément de produits, de livrets ou de fonds disponibles si bien que comment épargner devient une problématique au moins aussi importante que le fait d’épargner en premier lieu.
Les placements privilégiés par les français… et leurs limites
2022 n’a pas marqué de chamboulement majeur dans le choix des produits d’investissement des français, et les acteurs historiques trustent toujours les premières places :
- Le Livret A : on ne change pas un livret qui gagne, comme tous les ans, le compte d’épargne réglementé s’est imposé comme le produit le plus plébiscité par la majorité de la population. Cette forme s’explique par l’augmentation du taux de rémunération, passé à 2% en 2022 puis à 3% depuis février dernier, ce qui a permis au livret de sécuriser une collecte cumulée de 27,23 Mds€. Même son de cloche pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) qui affiche une nette progression face à l’année précédente.
- L’assurance vie : malgré une diminution de son poids dans l’épargne financière des Français (chute de 36 % à 34 %), l’assurance vie maintient sa deuxième place et demeure un placement apprécié par les épargnants.
- La bourse : les français ont continué à privilégier la bourse en investissant presque 10 milliards de plus qu’en 2021 (27 contre 19 milliards d’euros). Ce qui place ce type de placement en 3e position des produits les plus utilisés.
Le problème est que si les français épargnent plus, il n’est pas garanti que leurs rendements suivent la même courbe…
Le Livret A par exemple, malgré l’augmentation des taux, reste encore sous le seuil de l’inflation, ce qui rend son rendement négatif. Le consensus étant alors de l’utiliser comme une épargne de précaution plutôt qu’un réel investissement sur le long terme.
Côté assurance vie, c’est la sous performance des fonds en euros et la réduction de la valorisation des unités de compte en action qui ont réduit les rendements et déçu les épargnants.
Enfin, en bourse, l’année s’est aussi avérée très compliquée : aux Etats-Unis, le S&P500 pointe à -18,1% et en France, le CAC 40 à -6,7% sur l’ensemble de 2022.
Alors forcément, dans un contexte de marchés baissiers causé par une instabilité globale, l’ensemble des produits financiers se retrouvent négativement impactés. Et il devient ainsi important d’adopter une nouvelle stratégie d’investissement et d’épargne pour pallier la majorité des situations.
Or, si ces trois placements possèdent chacun leurs forces et faiblesses, ils ne recouvrent malheureusement pas l’ensemble des besoins d’une vie, et ne répondent que partiellement à certains sujets très spécifiques, comme la retraite.
Préparer sa retraite efficacement, selon ses termes, tout en y mettant du sens et de l’impact
Le Plan Épargne Retraite en pleine progression
La bonne nouvelle, c’est qu’au pied du podium des produits plébiscités par les français, on retrouve désormais le PER qui profite d’une année 2022 record avec plus de 6 millions d’épargnants à ce jour, soit “plus du double de l’objectif de 3 millions initialement fixé pour fin 2022” selon un communiqué-bilan du gouvernement.
En conséquence, les encours totaux des PER d’entreprise, collectifs et individuels culminent à plus de 70 milliards d’euros sur l’année 2022, au-delà des objectifs initiaux fixés à 50 milliards. L’épargne retraite est donc progressivement en train de trouver sa place auprès des placements plus traditionnels tels que l’immobilier ou l’assurance vie.
Enfin, tout ceci ne constitue qu’une observation des données en surface.
En profondeur, l’investissement sur sa retraite vient s’inscrire dans une toute autre forme de démarche, presque dans un autre état d’esprit.
Capitaliser son épargne retraite, c’est miser sur soi-même…
Les tourments autour de la future réforme des retraites illustrent bien plus que le simple rapport des français avec leur pension. C’est surtout l’univers du travail -à travers son fractionnement, ses aléas et son côté aléatoire ou non linéaire, mais aussi sa pénibilité- qui est remis en cause. On travaille pour obtenir un dû, son dû, et forcément, un décalage dans l’arrivée de cette échéance ne peut être accueilli qu’avec beaucoup (beaucoup) de rancœur.
Or, en faisant cohabiter un système de répartition avec un apport par capitalisation, et donc en ajoutant un produit d'épargne-retraite dans sa stratégie d’investissement, on se retrouve à adopter un état d’esprit relativement différent de la norme : on décide de (re)prendre en main sa retraite, de l’aligner sur un investissement qui à la fois est performant grâce à l’importante durée de cotisation mais est également engagé pour répondre à un besoin collectif.
…et contribuer à créer un monde vivable et durable
Quand on parle d’investissement, on peut facilement se laisser piéger par la quête du rendement absolu et rapide, souvent à n’importe quel prix, dans un démarche assez individualiste. Une approche qui entraîne son lot de frustration, et pas mal de changements d’humeur en réponse à un un capital qui ne progresse pas, une bougie qui a tendance à être un peu trop rouge, ou un taux qui n’apporte pas satisfaction.
Mais cela n’a pas à être que ça.
En fait, on peut tout à fait intégrer une composante collective, même sociale et sociétale à l’idée d’un placement financier individuel, basé sur soi, sur sa propre retraite. Une implication personnelle pour rendre son placement impactant selon ses valeurs, selon son ambition.
C’est même exactement ce que l’on souhaite faire. Vous aider à investir, sur vous et votre avenir, d’une manière qui a du sens, et qui contribue à créer un monde vivable.
En sélectionnant des fonds qui s’engagent à œuvrer pour construire un futur qui a du sens, et non seulement un rendement.
En tentant de démocratiser, de simplifier et de rendre compréhensible un univers traditionnellement opaque et peu inclusif, parce qu’il le mérite. Et parce que tout ce qui est universel devrait être accessible.
En portant un nouveau regard sur notre rapport au travail, pour légitimer tous les parcours de vie, et en finir définitivement avec l’idée d’une carrière unique, utopique et hors du temps.
Alors, si les français épargnent de plus en plus, on ne manquera sûrement pas de les accompagner pour qu’ils le fassent le plus efficacement possible, et ce, pour les meilleures raisons.