Le lundi 10 mars 2025, a été marqué par une baisse importante notamment de deux indices financiers : le SP 500 et le NASDAQ. Des entreprises comme Tesla ont perdu jusqu'à 15 % de leur valeur boursière en une journée. En moyenne, la baisse est d'environ 4 % sur le marché américain, ce qui n'est pas anodin pour les marchés financiers. Une baisse de la sorte n'était pas arrivé depuis 2022.

Ce constat étant posé, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour votre épargne ?

Le fonctionnement des marchés financiers : une mécanique de fluctuations constantes

Comprendre les indices boursiers et leur rôle

Le SP 500 est un indice représentant la capitalisation des 500 plus grandes entreprises américaines cotées en bourse. Elles représentent aujourd'hui environ 80 % de la capitalisation boursière du marché américain, dans des secteurs diversifiés comme la finance, la santé, l'énergie ou encore la technologie. Il est considéré comme un indice de référence pour mesurer la performance du marché américain.

Le NASDAQ, quant à lui, inclut plus de 3 000 entreprises principalement du secteur de la technologie. Il est donc plus volatile car moins diversifié. Ainsi, un impact négatif sur le secteur technologique l’impacte directement et fortement. Il est fortement soumis aux résultats des entreprises comme Apple, Microsoft, Amazon ou encore Tesla. Néanmoins, il reste un indicateur clé du secteur de la technologie et de l'innovation.

Ainsi, on considère que le SP 500 donne un meilleur aperçu global de la santé économique du pays. Quand ces deux indicateurs montent, cela veut dire que l'économie américaine se porte plutôt bien. Quand ils descendent, cela signifie que des facteurs conjoncturels interviennent probablement (inflation, récession).

Néanmoins, on sait que les marchés financiers sont en perpétuel mouvement, influencés par de nombreux facteurs économiques, politiques et psychologiques. Une baisse des marchés ne doit donc pas forcément trop nous inquiéter, car n'est pas forcément liée à de mauvais fondamentaux économiques des entreprises. .

Comprendre les fluctuations des marchés

Il n’est pas possible de “timer” le marché, c’est à dire de prévoir avec certitude les fluctuations à la hausse ou à la baisse des marchés car un grand nombre de facteurs entrent en compte (évènements climatiques, géopolitiques, économiques, réglementation qui évolue,…). De plus, les exemples de la faillite bancaire de 2008 ou encore de la crise de la COVID-19 en 2020 montrent bien que les crises sont très difficiles à prévoir.

Pour bien comprendre, regardons plus en détail les deux principales approches pour investir en bourse : la gestion active et la gestion passive.

La gestion active consiste à sélectionner des actions ou des fonds en tentant d’anticiper les fluctuations du marché pour obtenir une performance supérieure aux indices de référence (S&P 500, NASDAQ, etc.). Elle repose sur des analyses économiques et financières approfondies, mais même les meilleurs gérants ont du mal à battre le marché sur le long terme. Les résultats de l'étude SPIVA 2022 montrent que la gestion active a globalement sous-performé par rapport aux indices : Aux États-Unis, 85,6% des gérants actifs ont sous-performé leur indice sur 10 ans.

La gestion passive, quant à elle, vise à suivre la performance d’un indice via des fonds indiciels, aussi appelés fonds indexés, ou des ETFs. Plutôt que d’essayer de prédire les variations du marché, cette approche repose sur l’idée que les marchés ont historiquement une tendance haussière à long terme. Elle présente l’avantage notamment d’avoir des frais réduits. C’est ce que l’on vous propose avec le pilotage par Caravel.

Enfin, les banques centrales, par exemple la BCE en Europe et la FED aux États-Unis, jouent un rôle dans la stabilité du marché. Elles utilisent la politique monétaire pour contrôler l'inflation, soutenir la croissance et ajuster les taux d'intérêt qui influencent directement les marchés financiers.

Ceci étant dit, est-ce qu’il faut s’inquiéter lorsque les marchés baissent ?

Retour sur l’histoire : des crises toujours suivies de reprises

Les crises sont inévitables, mais restent ponctuelles, et ce depuis des siècles. Les marchés financiers ont traversé des dizaines de crises comme 2000, 2008 ou encore 2020 avec la COVID. Pourtant, l’évolution globale des marchés financiers est toujours à la hausse.

Lorsque l’on regarde sur plusieurs dizaines d’années, l’économie finit toujours par repartir.


Mais nous allons regarder ce qu’il en est de la situation économique des marchés et pourquoi ils ont chutés.

Les causes de la baisse actuelle (mars 2025)

Cette semaine, les marchés financiers, principalement le marché américain, ont subi une baisse importante, notamment le SP 500 qui selon le site investing.com a perdu 5% depuis le début de l’année 2025 et 9% par rapport à fin février 2025.  Le NASDAQ a quant à lui perdu 4%. Ils ont enregistré des chutes significatives qui n'avaient pas eu lieu depuis plusieurs années. Plusieurs facteurs l’expliquent. Premièrement regardons le prisme économique. Un ralentissement de la croissance inquiète les investisseurs qui craignent une possible récession.

La situation géopolitique influe également sur la confiance des investisseurs. Entre les différents conflits à l’échelle mondiale, le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, les incertitudes sur les marchés sont grandes. Ces tensions peuvent également perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales et donc affecter la croissance économique globale.

Enfin, il y a aussi des facteurs spécifiques au marché. Certaines grandes entreprises technologiques comme Tesla ou encore alphabet (Google) ont publié des résultats financiers inférieurs aux attentes. Cela a eu un effet domino sur les valeurs technologiques. Ainsi, les contre performances de ces géants ont eu un impact négatif sur l'ensemble du secteur. Cela a entraîné par la suite une baisse généralisée des actions technologiques.

Quelle attitude adopter en tant qu’investisseur.se ?

Garder son sang-froid face aux fluctuations des marchés

L’un des principes fondamentaux de l’investissement est de ne pas laisser ses émotions guider ses décisions. Les marchés financiers sont, par nature, volatils, alternant entre phases de hausse et de baisse en fonction de nombreux facteurs économiques et géopolitiques. Toutefois, il est essentiel de garder en tête que les crises boursières, même les plus violentes, ne sont jamais définitives. Chaque effondrement a toujours été suivi d’un rebond.

L’exemple de 2008 illustre parfaitement ce phénomène : après l’effondrement provoqué par la crise financière, le S&P 500 avait perdu une part importante de sa valeur. Pourtant, dix ans plus tard, l’indice avait non seulement récupéré ses pertes, mais atteint des niveaux records, triplant presque sa valeur d’origine. De même, en 2020, la crise liée à la COVID-19 a entraîné une chute brutale des marchés, mais ces derniers ont retrouvé leur niveau pré-pandémie en seulement quelques mois.

Pourquoi ne pas vendre sous la panique ?

Un investisseur ne subit réellement une perte que s’il vend en période de baisse. Vendre dans la précipitation fige les pertes et empêche de bénéficier du rebond qui suit généralement une crise. À l’inverse, ceux qui restent investis sur le long terme laissent le temps à leurs actifs de regagner en valeur.

Prenons un exemple concret : lorsque vous achetez un appartement, vous ne faites pas estimer sa valeur chaque mois, et vous ne le vendez pas à la moindre baisse du marché immobilier. Tant que vous conservez votre bien, sa valeur peut fluctuer sans que cela ne vous impacte directement. Il en va de même pour les investissements financiers.

Éviter l’erreur de vouloir prédire le marché

Beaucoup d’investisseurs pensent qu’ils peuvent anticiper les fluctuations du marché et investir au moment idéal, une pratique connue sous le nom de market timing. En réalité, personne ne peut prévoir avec certitude quand un marché touchera son point le plus bas ou son point le plus haut.

Les études montrent que les investisseurs qui restent investi sur le marché long terme obtiennent de meilleurs rendements que ceux qui tentent d’acheter et de vendre en fonction des variations du marché. Entre 1973 et 2023, manquer les 10 meilleures performances journalières aurait réduit la performance globale de 55% par rapport à un portefeuille investi en permanence.

En effet, les plus fortes hausses ont souvent lieu juste après les plus grosses baisses, et ceux qui sont sortis du marché par crainte manquent ces opportunités de reprise. On constate que 65% des meilleures séances boursières sont survenues à maximum 10 jours des pires séances. Cette proximité temporelle entre les meilleures et les pires journées rend le "market timing" particulièrement difficile. En mars 2020, par exemple, on a observé deux des pires et deux des meilleurs jours de l'histoire de la bourse au cours de la même semaine.

Plutôt que d’essayer de "timer" le marché, une approche plus efficace consiste à investir régulièrement et à rester investi, en laissant le temps jouer en faveur de la croissance des actifs.

Dans l’article votre retraite une question de timing on abordait ce sujet avec un exemple. On prend le plus populaire des ETF (un fonds d'investissement qui offre une diversification d'actifs et s'échange comme une action) : le MSCI World.

Il y a deux façons d’observer sa courbe.

Sur les deux dernières années, avec une chute nette et un regain modeste :

…puis sur 30 ans, avec une augmentation de... 930% :

Pourquoi investissez-vous ? Clarifiez vos objectifs pour une stratégie efficace

Avant d’investir, il est essentiel de se rappeler pourquoi on le fait. L’investissement en bourse ne doit pas être perçu comme un sprint, mais plutôt comme un marathon. Il s’agit de construire son avenir financier en fonction d’objectifs précis et non de chercher à spéculer sur des mouvements de marché à court terme.

Si votre objectif est de préparer votre retraite, des supports d’investissement à long terme comme le PER (Plan d’Épargne Retraite), le PEA (Plan d’Épargne en Actions) ou encore l’assurance-vie sont des solutions adaptées. Dans ce cas, la meilleure approche consiste à laisser ses investissements croître sur le long terme. Car selon Schroders au bout de 10 ans, le risque de perte est inférieur à 10 %. À 20 ans, il est négligeable.

En revanche, si vous investissez pour accumuler un capital en vue d’un projet précis (achat immobilier, financement d’une entreprise, etc.), il est pertinent de mesurer les risques pour ne pas subir une baisse de marché au moment où vous avez besoin de votre argent.

L’importance de la diversification

Pour limiter les risques, il est primordial de diversifier son portefeuille. Plutôt que de concentrer tous ses investissements sur un seul secteur, comme la technologie, il est plus prudent de répartir ses placements dans des domaines variés : santé, finance, industrie, énergie, etc.. Cette diversification permet d’amortir les chocs en cas de crise sectorielle.

Mais il ne faut pas simplement répartir ses investissements dans différents secteurs, la géographie a aussi son importance. En effet, comme on le voit aujourd'hui, le marché américain peut perdre énormément de valeur. Pendant que le marché asiatique ou encore européen lui ne ressent presque aucune conséquence de cela. Donc il est important de diversifier son portefeuille avec des zones géographique différentes.

Prenons un exemple concret : si l’ensemble de votre épargne était placé uniquement dans la technologie, la baisse récente de ce secteur aurait eu un impact significatif sur vos investissements. En revanche, si vous aviez également investi dans la santé ou la finance, ces secteurs plus stables (actuellement) auraient pu compenser ces pertes.

Certaines solutions, comme celle proposée par Caravel, permettent d’investir de manière diversifiée garantissant ainsi une meilleure résilience face aux aléas économiques. Un portefeuille bien équilibré est la clé d’un investissement plus performant sur le long terme.

Les variations des marchés financiers sont inévitables et font partie intégrante de leur fonctionnement, c'est d'ailleurs ce qui permet de générer du rendement à votre investissement.. Chercher à anticiper chaque mouvement est une stratégie risquée qui conduit souvent à des décisions impulsives et même contre-productives sur le long terme.

Plutôt que de réagir dans la panique face aux baisses, il est préférable d’adopter une approche rationnelle : rester investi, diversifier son portefeuille et voir ces corrections comme des opportunités d’achat à prix réduit. En effet, l’histoire des marchés l’a démontré à plusieurs reprises : chaque crise est suivie d’une reprise, et ceux qui conservent leurs positions bénéficient pleinement de cette remontée.

Construire une stratégie d’investissement solide, alignée avec ses objectifs financiers et son horizon temporel, permet de traverser ces périodes de volatilité sans paniquer et même d’en tirer avantage sur le long terme.