Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis des accords de Paris sur le climat le 20 janvier dernier. Ce geste a suscité une inquiétude majeure aussi bien au niveau environnemental qu'économique. C’est le symbole d’un désengagement des politiques climatiques internationales de l’une des plus grandes puissances mondiales. Les répercussions vont au-delà des frontières américaines. De nombreuses choses vont changer, voyons plus en détails lesquelles.

Quels enjeux pour le climat ?

L’Accord de Paris signé en 2015 vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C en fédérant tous les pays autour d’un objectif commun. Le retrait des États-Unis met à mal cet effort collectif. En tant que deuxième émetteur mondial de dioxyde de carbone derrière la Chine, leur retrait remet en question la réalisation des objectifs mondiaux au niveau du climat et de l’environnement.

Cette décision pourrait également encourager d’autres pays à ralentir leurs efforts ou à revoir leurs engagements, ce qui serait catastrophique sur plusieurs points. Cette dynamique pourrait ralentir l’élan de la transition énergétique mondiale et donc le développement de secteurs clés tels que les énergies renouvelables et les transports durables. Le fait que les Américains se soient rétractés des accords de Paris va également entrainer une baisse des fonds internationaux pour l’adaptation climatique.

Quelles conséquences sur les marchés ?

Le retrait des États-Unis a provoqué des déséquilibres sur le marché international. Certaines entreprises américaines pourraient bénéficier à court terme d’un allègement des restrictions réglementaires (aux États-Unis), ce qui pourrait leur donner un avantage concurrentiel. Ce désengagement crée un environnement commercial inéquitable où les entreprises les plus responsables risquent d’être désavantagées.

Par ailleurs, les entreprises américaines, bien qu’avantagées sur leur sol, pourraient faire face à des représailles sur les marchés étrangers. La situation pourrait également susciter des tensions commerciales, notamment avec l’Union européenne, qui pourrait envisager de nouvelles mesures telles qu’une taxe carbone aux frontières pour « punir/ pénaliser » les importations de biens américains.

Pour les investisseurs, cette volatilité politique pourrait accroître l’incertitude. Toutefois, les marchés financiers ont déjà pris en compte les préoccupations climatiques dans leurs évaluations. Les entreprises qui continuent à mettre en œuvre des stratégies durables restent attractives pour les fonds ESG (environnementaux, sociaux, de gouvernance), qui privilégient les investissements respectueux de l'environnement.

Au-delà des impacts économiques, cette décision représente également un coup dur pour les efforts mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique.

Et pour les entreprises américaines ?

Les entreprises américaines ayant une vision écologique se retrouvent globalement désavantagées sur plusieurs fronts en raison du retrait des États-Unis des Accords de Paris. Tout d'abord, le coût des matières premières, de l'énergie propre et des investissements durables pourrait augmenter, car l'absence de soutien national à ces secteurs limite leur accessibilité et leur compétitivité. Ensuite, avec des normes environnementales internationales de plus en plus exigeantes, ces entreprises risquent de rencontrer des difficultés face à leurs partenaires commerciaux, qui demandent souvent des garanties supplémentaires pour vérifier leur engagement écologique. De plus, la validation de leurs efforts à l'international pourrait s’avérer compliquée, affectant directement la compétitivité de leurs exportations. Enfin, la taxe carbone, calculée en fonction des politiques du pays d’origine, risque d’alourdir encore davantage la facture, même pour des entreprises respectueuses de l’environnement. Ces obstacles, bien qu’indirects, pèsent lourdement sur leur capacité à rivaliser sur les marchés mondiaux.

Si les entreprises écologiques américaines subissent de plein fouet les conséquences de ce retrait, les choix des investisseurs peuvent encore jouer un rôle déterminant en soutenant des acteurs et des produits engagés dans la durabilité, comme Caravel.

Quel impact sur le PER Caravel ?

Le Plan d'Épargne Retraite Caravel vise à investir dans un portefeuille diversifié, durable et responsable. Même face à la sortie des États-Unis, les fonds d’investissement présents dans les portefeuille de Caravel sont principalement des ETF diversifiés et durables qui continuent de cibler les entreprises et les projets engagés dans la transition écologique. En effet, le contexte de sortie de l’Accord de Paris pourrait accroitre la distinction entre les entreprises durables et celles qui s’écartent des normes ESG. Les portefeuilles du PER Caravel se concentrent sur des normes environnementales rigoureuses et sont conçus pour rester résilients face à ces fluctuations. De plus, la demande des investisseurs pour des produits responsables ne cesse de croître, même en l’absence de politiques publiques fortes. Cela signifie que les entreprises durables continueront d’attirer des capitaux, soutenant ainsi les performances des produits d’épargne comme le PER Caravel.

Pour conclure bien que le retrait des États-Unis crée des incertitudes, il ouvre également des opportunités pour les acteurs engagés à renforcer leur crédibilité et leur attractivité sur le long terme.