
Avant d’avoir un revenu stable, un CDI ou des connaissances en finance, il peut sembler difficile de parler d’épargne ou d’investissement. Pourtant, la génération des 18-30 ans est de plus en plus nombreuse à s’intéresser à ces sujets. Budget, épargne, investissement… les jeunes veulent aujourd’hui reprendre la main sur leur argent et en faire un levier pour préparer l’avenir, mais aussi agir pour le monde de demain.
Cette dynamique se retrouve dans les chiffres : selon le baromètre 2023 de l’AMF, 55 % des moins de 35 ans ont l’intention de souscrire des placements en actions dans l’année à venir — contre 36 % pour l’ensemble de la population. Une progression claire de l’intérêt des jeunes pour la gestion de leurs finances personnelles.
Comment apprendre à gérer son argent ?
L’essor des contenus financiers sur les réseaux sociaux
Aujourd’hui, apprendre à gérer son argent ne passe plus forcément par un banquier ou un professeur d’économie. Les jeunes adultes se tournent massivement vers les réseaux sociaux pour s’informer. TikTok, YouTube, Instagram ou même Reddit regorgent de contenus autour de la gestion budgétaire, de l’épargne, ou encore de l’investissement en Bourse et en cryptomonnaies.
Des créateurs de contenu vulgarisent les bases de la finance personnelle avec des vidéos courtes, accessibles et parfois même amusantes. Certaines publications dépassent les 500 000 vues, preuve d’un véritable intérêt.
En 2023, une étude de l’Ifop a révélé que plus d’un jeune sur deux (56 %) utilise les réseaux sociaux comme source principale d’information financière.
Cette démocratisation de l'information financière est une opportunité formidable : elle permet de lever le tabou autour de l’argent et d’apprendre très tôt les bons réflexes – comme tenir un budget, épargner régulièrement ou comprendre les mécanismes des intérêts composés.
Mais attention : cette profusion de contenus a aussi ses limites. Beaucoup de jeunes peuvent tomber sur des conseils biaisés, des stratégies risquées ou des promesses irréalistes. Les arnaques aux cryptos ou aux revenus "passifs" miracles sont légion. Un conseil simple : si un “expert” vous promet de devenir riche en 30 jours, c’est probablement une arnaque.
Le manque d’une éducation financière accessible et structurée
Malgré cet engouement en ligne, la formation financière de base reste largement absente des parcours scolaires. Peu d’élèves sortent du lycée en sachant gérer un budget, lire un relevé bancaire ou comprendre la différence entre un taux d’intérêt brut et net. Résultat : beaucoup de jeunes avancent seuls, par essais/erreurs, dans un domaine pourtant essentiel à leur autonomie.
Un sondage OpinionWay de 2022 indiquait que 76 % des jeunes de 18 à 25 ans aimeraient que l’éducation financière soit enseignée dès le lycée.
Des initiatives existent, comme celles portées par des institutions publiques, mais elles peinent encore à toucher largement. C’est là que des acteurs engagés comme Caravel ont un rôle à jouer : rendre la finance accessible, lisible, et éthique dès le premier euro épargné.
Intégrer la gestion financière au programme scolaire, dès le collège ou le lycée, permettrait pourtant de démocratiser des notions de base comme :
- Faire un budget mensuel,
- Comprendre son taux d’endettement,
- Connaître les différents produits d’épargne,
- Éviter les pièges du crédit revolving,
- Et poser les bases de projets futurs (voyages, achat immobilier, etc.).
Investir son argent et choisir son monde pour demain
Des placements cohérents avec leurs valeurs
Pour une partie croissante des 18-30 ans, investir n’est pas seulement une question de rendement. C’est aussi une façon d’exprimer ses convictions. Environnement, justice sociale, égalité femmes-hommes, respect des droits humains ou soutien à l’économie locale : les jeunes générations veulent que leur argent soutienne des projets alignés avec leurs valeurs.
On voit ainsi émerger une nouvelle logique : celle de « l’investissement militant ». Certains refusent de placer leur épargne dans des entreprises polluantes ou peu éthiques, préférant des alternatives engagées. Ce changement de posture s’ancre dans un contexte global : montée de l’éco-anxiété, méfiance vis-à-vis des grandes entreprises, et désir croissant de reprendre le pouvoir sur son impact personnel.
En 2024, un sondage d’OpinionWay montrait que près d’un jeune sur deux (48 %) considère désormais que son argent peut être un outil de transformation sociétale.
Croissance de l’intérêt pour la finance responsable
Dans ce contexte, la finance responsable gagne du terrain. Investir dans des entreprises qui respectent des critères ESG (environnement, social, gouvernance) n’est plus réservé aux experts : c’est devenu un critère de choix prioritaire pour une partie de la nouvelle génération d’épargnants.
Des outils apparaissent pour guider ces choix. Le label Greenfin, par exemple, permet d’identifier les fonds réellement engagés dans la transition écologique. Créé par le ministère de la Transition écologique, il exclut explicitement les entreprises liées aux énergies fossiles ou au nucléaire, et impose des critères stricts de transparence et de reporting.
Ce label, parmi d'autres, joue un rôle essentiel pour garantir la qualité écologique d’un placement, à une époque où le greenwashing brouille encore beaucoup les repères.
Chez Caravel, l'argent déposé ne finance pas de projets jugés néfastes pour la planète ou les droits humains.
L’argent devient un levier d’action idéologique et écologique
Selon l’INSEE, plus de 50 % des moins de 35 ans déclarent s’intéresser aux placements responsables, un chiffre en hausse constante. Pour beaucoup de jeunes, l’argent ne se résume plus à une sécurité individuelle. Il devient un outil d’influence collective, un moyen de participer activement à la construction d’un monde plus juste et plus durable.
« Voter avec son portefeuille » est une idée de plus en plus répandue. Choisir où va son argent, c’est choisir les modèles économiques que l’on veut voir prospérer demain. C’est une manière de dire : "Je refuse que mes économies financent la destruction, je veux qu’elles accompagnent la transition."
Même avec de petites sommes, cette démarche a du sens. Et c’est bien là l’enjeu : rendre la finance responsable accessible, compréhensible et actionnable pour tous.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être expert ni de disposer de grandes sommes pour commencer. Apprendre à gérer son argent, épargner régulièrement, s’informer sur les bons placements : ce sont autant de petits pas qui construisent une stabilité financière durable.
Et surtout, il est possible — dès aujourd’hui — de choisir des solutions d’épargne responsables qui conjuguent performance et impact. Chez Caravel, nous croyons que chacun mérite de pouvoir investir pour son futur, sans renoncer à ses valeurs.
Gérer son argent, c’est se donner les moyens de faire des choix alignés avec soi-même et avec le monde que l'on souhaite construire.